Les résultats sont spectaculaires ! Ce résultat doit beaucoup au travail intense fait pendant la recette sur le ciel pour mettre en œuvre le mode coronographique de MIRI par Pierre-Olivier Lagage, Christophe Cossou, Anthony Bocaletti et Pierre Baudoz du Centre d’Expertise Français MICE. Il convient de souligner le rôle essentiel que les partenaires français du consortium Européen de MIRI ont joué dans l’obtention de ces résultats. Sans leur compétence, il n’aurait pas été possible d’obtenir de tels résultats! C’est un cocorico dûment mérité…
Bonjour.
Pour diverses raisons il y a longtemps que je n’avais pas regardé ce site. Quel feu d’artifice ! Images absolument splendides. Et surtout le mélange d’explications scientifiques et les réactions de différents acteurs vraiment exceptionnel. On se croirait presque plongé au milieu des équipes scientifiques qui travaillent avec un enthousiasme évident sur les données du Webb. Merci à tous et merci pour ce site qui permet au grand public de vivre cette formidable aventure.
… et je constate sans surprise que Françoise reste la plus assidue de vos lectrices
Merci Yann,
Vous êtes aussi parmi nos lecteurs favoris! Merci pour vos compliments qui nous obligent à poursuivre cette entreprise qui nous prend quand même un peu de temps, au moment où nous recevons et analysons immédiatement des données spectaculaires. Toute l’équipe Française qui travaille depuis des lustres sur le JWST est aux abois. Vos commentaires (et ceux de Françoise et d’autres) nous prouvent, si besoin en était, que ce que nous avons entrepris avec ce site officiel français vaut bien quelques heures de distraction pour le nourrir. Surtout, n’hésitez pas à me faire part de vos remarques, critiques et questions auxquelles je n’aurais pas su répondre.. Merci encore…
Sans compter sur les milliers (?) de personnes qui lisent et apprécient grandement vos articles de qualité sans pour autant laisser de commentaires (je fais partie de cette communauté discrète… sauf aujourd’hui avec ce commentaire !). Bravo pour votre travail de vulgarisation. C’est un plaisir de vous lire à chaque fois.
Merci Christophe! Comme je le disais récemment à Yann, notre plus grand plaisir est de savoir que vous consultez notre site, un moteur qui nous incite à continuer cette entreprise. Quand bien même ne resterait-il qu’une poignée d’Internautes, nos efforts pour vous tenir au courant (voire en haleine) de ce que le JWST continuera à nous offrir, ne diminueront pas.
bonjour !
intéressant ! la distinction entre les 2 coranographes dits “d’intensité” et “de phase”; je perçois à peu près ce que veut dire ce regard différent sur le plan physique. Mais, comme ma perception est encore trop “à peu près” à mon goût, puis-je trouver quelque part quelque chose d’un peu plus précis sur leur fonctionnement ? (peut-être que je n’y comprendrai rien, mais je veux bien essayer….)
J’imagine que, tous les jours, vous devez vous régaler des “images” retransmises via James Web…… tout en vous disant….. “quel travail, ….devant nous !!!”
Comme vous le voyez en me lisant, je continue à faire partie de la “poignée d’internautes” qui……….
Bonne continuation
Bonjour Françoise,
Que de questions! Je vais essayer d’y répondre dans l’ordre…
Vous qui êtes une de nos plus fidèles… je suis surpris que vous n’ayez pas vu la page du site sur MIRI dans laquelle je me suis efforcé d’expliquer ce qu’étaient les coronographes à 4 quadrants à masque de phase.
https://www.jwst.fr/2021/02/miri/
Peut-être, sans doute, est-ce mal expliqué. Dites-moi ce qu’il faudrait rajouter ou expliquer mieux. Je suis absolument ouvert à toute critique et suggestion.
Je reviens sur vos autres questions à la suite!
Bien à vous,
Patrice
Bonjour Patrice
j’avais lu la page du site de MIRI, à l’époque de sa parution; j’avais eu un peu de mal à décomposer la roue en chacun de ses 18 éléments; et j’avais bien compris qu’il fallait à tout prix essayer d”éviter l’éblouissement du téléscope du à l’étoile principale, pour mieux pouvoir voir ce qu’il y avait à proximité; et aussi et que créer un décalage de phase provoquait des interférences. Je viens de repasser du temps sur cette page; en fait il est trompeur de dire que l’on va masquer l’étoile principale (d’ailleurs vous avez pris la précaution de mettre le mot entre guillemets dans le texte qui accompagne ces 1ères images d’une exoplanète)…..mais je n’avais pas prêté attention aux guillemets, Aïe, Aïe, Aïe Car, l”important de l’astuce, ce n’est pas qu’on “masque” l’étoile principale, mais c’est qu’au lieu de la masquer, on ne fait que rejeter son énergie en dehors de la pupille du télescope. Et Ca, c’est très, très sioux !
Ai-je bien compris ? Si oui, ……Merci Patrice de m’avoir suggéré de relire le site primitif MIRI….. désormais, je ferai attention aux ” “.
Françoise
Bonjour Françoise,
Oui, absolument! Vous avez parfaitement bien compris. Le masque de phase introduit des interférences qui rejettent la lumière de l’étoile en dehors de la pupille du télescope. Il est alors indispensable de faire une image de la pupille du télescope et y inclure un diaphragme pour arrêter la lumière de l’étoile qui est situé principalement en dehors de la pupille.
Je tiens à préciser que nos deux spécialistes Coronographie, Pierre Baudoz et Anthony Boccaletti du département du LESIA (Observatoire de Paris) sont mes fidèles conseillers en la matière (ils sont surtout les maître d’œuvre des coronographes de MIRI). Ils tiennent aussi à préciser que c’est ce concept (rejection de la lumière dans la pupille) qui est la base du coronographe solaire inventé par Bernard Lyot (un français!) dans les années 30. Si vous voulez en savoir plus sur les coronographes, vous pouvez les contacter (ils sont bien plus à même que moi sur la question!). Je peux servir d’intermédiaire.
Bien à vous,
Patrice
Bonjour, je me demandais quelle était la différence entre les masques d’amplitude utilisés par Nircam et les coronographes dits plus « classiques » de Bernard Lyot, dont Miri en fait justement l’utilisation. Et si les masques d’amplitude sont plus performants, pourquoi Miri utilise-t-il un coronographe de Lyot qui, je crois, est moins évolué?
Toutes mes excuses pour cette réponse si tardive… La question m’avait échappé. Y répondre est pourtant très important: les coronographes de MIRI utilisent une technique bien plus évoluée et moderne que les masques d’amplitude. Il s’agit de masques de phase à 4 quadrants. Ceux-ci sont très monochromatiques, et 3 longueurs d’onde ont été spécialement choisies (autour de 10 micron de longueur d’onde) pour l’étude des exoplanètes.
Un masque de Lyot est aussi utilisé, mais uniquement pour une bande passante beaucoup plus large à 18 – 20 micron, pour lesquelles le faisceau lumineux est très large ce qui fait que les observations coronographiques ne requièrent pas d’une technique sophistiquée. A ces longueurs d’onde, on voit un environnement de l’étoile “occultée” beaucoup plus éloigné qu’aux longueurs d’onde plus petite. J’ajoute un petit cocorico.. C’est une astrophysicien français, membre de l’Institut, qui travaille au département du LESIA de l’observatoire de Paris qui a “inventé” et conçu ces masques de phase: il s’agit de Daniel Rouan.